L’homme qu’il faut à la place qu’il faut / El Wely Sidi Heiba
« Quand un homme est plus grand que son poste, il se montre humble, juste et productif.
Quand le poste est plus grand qu’un homme, ce dernier qui devient arrogant, injuste, corrompu, montre tous les signes de l’incompétence ».
L’une des avancées les plus remarquables du nouveau mandat du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et du Gouvernement dirigé par le Premier ministre, Monsieur Mokhtar Ould Ajay, réside dans la démarche historique et inédite de mise à l’écart de :
– Ministres ayant nui aux secteurs qu’ils dirigeaient,
– Hauts responsables à la tête des institutions de gestion et de comptabilité qui ont échoué dans leurs missions,
– Chargés de l’exécution et du suivi des grands projets de développement primordiaux, qui n’ont pas tenu leurs engagements, laissant des projets inachevés ou mal réalisés,
– Conseillers tribaux régionaux incompétents, inefficaces et insubordonnés,
– Parasites, clientélistes, de mercantiles et opportunistes végétant dans les rouages de nombreux départements.
Faut-il encore souligner, que cette nouvelle phase a également été marquée par la juste réhabilitation de certains ministres compétents qui, au cours de la période écoulée, ont laissé une empreinte indélébile dans la gestion des départements qu’ils dirigeaient avec brio.
Leur gestion habile, méthodique et efficace a permis une réelle mise en place de réformes solides grâce à une grande capacité de planification, d’exécution, de suivi et d’anticipation.
Cette réhabilitation confirme la justesse de la mise à l’écart de ministres imposés par des dosages tribaux, incompétents et sans vision qui ont causé de sérieux dommages en :
* affaiblissant le secteur de la santé,
• Estropiant l’éducation,
• Retardant le développement agricole,
• Laissant l’élevage dans l’anarchie,
• Abandonnant les richesses halieutiques à la voracité de partenaires coriaces et peu scrupuleux,
• Gaspillant les revenus des ressources minières,
• Dégradant le secteur de la culture,
• Dévalorisant le folklore,
• Portant d’innombrables griefs au riche patrimoine historique ‘villes anciennes et manuscrits,
• Échouant à appliquer les normes requises dans la réalisation des infrastructures, et négligeant l’approvisionnement en énergie et en eau potable des citoyens par l’introduction en temps réel et avec efficience des techniques devenues à la portée de tout le monde ailleurs.
Cette réorganisation qui s’inscrit dans un esprit affiché de réforme fortement demandée, aura sans nul doute un impact positif sur le rendement requis du processus de bonne gouvernance pour parvenir à un développement national harmonieux, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Il est indéniable que la réhabilitation de talents méconnus, et leur désignation aux postes nécessitant une gestion technique rigoureuse, méthodique et rationnelle, s’inscrit bien dans une réforme plus que nécessaire qui concrétise le principe de «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » ; Réforme qui ouvre aussi la voie large à une lutte efficace et engagée contre les dysfonctionnements profonds qui paralysent encore l’administration, retardent le pays et perpétuent des pratiques obscurantistes obsolètes, contraires aux principes de l’Islam, de la Républicains et aux idéaux de Citoyenneté.