NATIONALE

Fièvre de la vallée du rift, diphtérie: le ministre de la Santé appelle à la vigilance

AMI- Des membres du gouvernement ont commenté, jeudi, les résultats du conseil des ministres, qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Houssein Ould Meddou, de la Formation professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers, Mohamed Malainine Ould Eyih, de l’Economie et du Développement, M. Abdallahi Ould Souleymane Ould Cheikh Sidiya, de l’Education et de la Réforme du Système d’Enseignement, Mme Houda Mint Babah et de la Santé, M. Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud.

Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et approuvé des projets de lois, de décrets et des communications dont ceux relatifs à l’autorisation de la ratification d’accord de financement signé entre la Mauritanie et l’Association Internationale de Développement, le règlement du budget de 2024, des communications sur la rentrée scolaire, le démarrage de l’année 2025-2026 de formation professionnelle et la situation épidémiologique du pays. Il a ensuite invité ses homologues ministres, chacun en ce qui le concerne, à apporter davantage de précisions.

A sa suite, le ministre de la Formation professionnelle a présenté les grandes lignes de sa communication relative au démarrage à l’année de formation 2025-2026, ainsi qu’un lifting du cadre institutionnel de la formation professionnelle et artisanale. Le ministre a annoncé que les examens ont démarré pour les catégories concernées et que les autres ont un système digitalisé à travers lequel ils peuvent déposer leurs dossiers.

Selon le ministre, la capacité d’accueil des écoles mauritaniennes de formation professionnelle a connu une hausse de 400% depuis 2019. Cette année, il est attendu une offre de 23 223 places, soit 15% de plus que l’année précédente.

Afin de continuer à améliorer la formation professionnelle, la réorganisation du centre supérieur de formation technique a été jugée nécessaire. D’après le ministre, elle permettra de le doter de missions et moyens pour inclure la formation initiale des inspecteurs de formation professionnelle ainsi que la préparation aux diplômes de licences et masters, entre autres. Et cela devrait permettre de mieux alimenter le vivier des futurs formateurs.

En ce qui concerne le secteur de l’artisanat, le ministre a insisté sur la gouvernance des organisations professionnelles, qui ont renouvelé leurs instances dirigeantes. Il a aussi évoqué la construction d’un village artisanal à Nouakchott ou encore l’organisation de journées nationales de l’artisanat et la participation à des rencontres internationales.

De son côté, le ministre de l’Économie a expliqué que le projet de loi relatif à la ratification de l’accord de financement signé le 27 juillet 2025 entre la Mauritanie et l’Association internationale de développement est destiné au financement du projet d’intervention régionale pour l’apprentissage et la collaboration dans le domaine de l’éducation dans la région du Sahel.

Il a rappelé que le Président de la République accorde une grande attention à l’éducation, et le projet d’une portée régionale s’inscrit dans ce cadre. Selon le ministre, le projet vise à renforcer les capacités en matière de gestion des systèmes éducatifs et à augmenter les opportunités d’accès à l’éducation pour les jeunes en situation de vulnérabilité. En ce qui concerne le financement, il a déclaré qu’il est de 72 millions de dollars, dont environ 44 millions de dollars sous forme de prêt tandis que les 28 millions de dollars restants sont une subvention de la banque allemande de coopération.

Toujours au cours de son mot, le ministre a évoqué le règlement du budget 2024. Il a signalé que le gouvernement a maintenu, en 2024, une politique financière lui ayant permis de renforcer les investissements publics, notamment dans les infrastructures sociales et productives, tout en préservant les mécanismes de soutien destinés aux catégories vulnérables. Pour lui, cette stratégie a pu être suivie grâce à une augmentation de la mobilisation des ressources internes, en plus d’un recours maîtrisé à l’emprunt.

S’agissant des chiffres, le ministre a indiqué que les finances publiques ont enregistré une hausse significative des recettes fiscales, augmentant les ressources de l’Etat de 10%, soit 8,6 milliards d’ouguiyas par rapport à l’année 2023. Le ministre a estimé que cette évolution reflète les effets positifs des réformes mises en œuvre et des efforts de recouvrement intensifiés. En ce qui concerne les dépenses, elles ont atteint 101,15 milliards d’ouguiyas, avec un taux d’exécution de 94 % et une augmentation de 4 % par rapport à l’année 2023.

Pour sa part, la ministre de l’Éducation a souligné que toutes les dispositions sont prises pour la réussite de l’année scolaire 2025-2026. Elle est revenue sur la communication conjointe de son ministère et ceux en charge de l’Action sociale et de l’enseignement originel concernant la rentrée scolaire.

La ministre a rappelé que le système Sirage permet aux parents d’élèves d’inscrire leurs enfants, de les transférer, de suivre leurs notes ou encore d’accéder aux manuels scolaires à distance. Elle a invité les parents à se l’approprier et surtout, d’amener les enfants à l’école dès l’ouverture officielle.

En outre, concernant l’année scolaire écoulée, 94 670 enfants ont fait le préscolaire, dont 45 000 dans des établissements privés a déclaré la ministre. Selon elle, ils sont 16 100 à avoir bénéficié d’une prise en charge des frais de scolarité. Poursuivant son propos, elle a relevé que 1300 enfants en situation de handicap ont bénéficié d’une formation spécialisée.

Pour ce qui est des mahadras, la ministre a affirmé que, début 2025, 10 720 ont été comptabilisés, tandis que les instituts régionaux d’enseignement originel étaient de 8. Ces derniers cumulent 687 apprenants.

Au niveau supérieur, 13 117 étudiants ont été recensés. A cela s’ajoute les 200 inscrits au centre de formation professionnel, dédié à cette catégorie, à Nouakchott.

A son tour, le ministre de la Santé a fait le bilan de la situation épidémiologique actuelle. Il a déclaré que 6 cas de la fièvre de la vallée du rift ont été détectés, dont 3 ayant causé des pertes en vie humaines. Il s’agit, selon le ministre, d’un phénomène que le pays connait périodiquement depuis 2022 ayant causé des dizaines de décès sur une centaine de cas recensés. Elle se manifeste souvent lors que les pluies sont abondantes.

Le ministre a rassuré que les dispositions nécessaires ont été prises, afin que la riposte nécessaire soit apportée. Il a insisté sur l’importance de la prévention, en évitant les contacts risqués avec les animaux et leurs produits. Les aliments mal cuits ou encore le lait d’une bête porteuse du virus peut le transmettre à l’humain. Il a invité les populations à donc redoubler de vigilance, se faire dépister en cas d’apparition de signes afin d’être pris en charge par les services compétents.

Par ailleurs, le ministre a également évoqué l’épidémie de diphtérie que connait le pays. Des cas ont apparu dans les localités au sud des deux Hodhs et de l’Assaba, proche des zones frontalières. Au total, 74 cas ont été enregistrés dans 11 localités, soit -33% à la même période, l’année dernière. Le bilan fait état de 25 guérisons, 42 en cours de traitement et 7 décès.

Le ministre a signalé que cette maladie avait disparu du pays car la vaccination est globalement respectée. Mais ce n’est pas toujours le cas dans les zones frontalières.

La diphtérie touche essentiellement les jeunes de moins de quinze ans. Le vaccin est le moyen le plus efficace pour se prémunir. A défaut, un traitement est administré par les 570 points, centres de santé et hôpitaux équipés pour la riposte. Le ministre a souligné que des équipes mobiles sont aussi en alerte. Il a appelé à la vigilance.

A son tour, le porte-parole du gouvernement a indiqué que la situation des commerçants mauritaniens établis au Mali est suivie de près et que des solutions pérennes seront bientôt mises en œuvre.

En ce qui concerne la sécurité des populations vivant le long de la frontière Est, il les a appelés à la vigilance et à éviter, dans la mesure du possible, les zones sensibles.

Enfin, le porte-parole a rappelé que la deuxième édition du festival de la musique aura lieu vendredi 3 octobre 2025, à Néma. Ce sera l’occasion de célébrer le patrimoine culturel, la cohésion sociale, en musique.

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