Le Hezbollah demande aux habitants de 24 villes israéliennes de quitter leur résidence

Reprenant la rhétorique israélienne, le Hezbollah a lancé des appels dans plusieurs localités israéliennes, invitant les habitants à évacuer les lieux.
Malgré les bombardements israéliens, le parti chiite continue de mettre la pression sur le nord de l’État hébreu.
Œil pour œil dent pour dent. Alors que l’armée israélienne, par l’intermédiaire de son porte-parole arabophone Avichay Adraee, multiplie les appels aux évacuations, le Hezbollah fait de même avec plusieurs localités du nord de l’État hébreu. Le Hezbollah a publié un communiqué dans la soirée du 27 octobre, à l’attention des habitants de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, un « avis d’évacuation », à l’image de ceux transmis quasiment quotidiennement par l’armée israélienne aux habitants du sud du Liban et de la banlieue sud de Beyrouth.
Il publie une image satellite du village, recouvert d’une ombre rouge, vers lequel se dirigent un drone et des roquettes. Sous l’image, le parti chiite appelle, en arabe et en hébreu, les habitants à « évacuer immédiatement ».
Le Hezbollah maintient la pression sur le nord d’Israël De surcroît, dans la soirée du 26 octobre, le Hezbollah a publié  une nouvelle vidéo d’une minute listant 24 localités israéliennes, dont certaines déjà ciblées lors d’affrontements avec Israël. La vidéo se termine par un message en hébreu et adopte un ton imitant celui des avertissements publiés par le porte-parole arabophone de l’armée israélienne avant certains raids israéliens sur des zones civiles peuplées au Liban.
Un texte en arabe accompagnant la vidéo appelle les habitants à évacuer ces localités : «Vous êtes priés d’évacuer les lieux immédiatement. Vos colonies sont devenues un lieu de déploiement et de maintien des forces militaires ennemies qui attaquent le Liban.
En tant que telles, elles sont devenues des cibles militaires légitimes pour les forces aériennes et les missiles de la Résistance islamique».
La vidéo fait défiler des cartes avec des zones marquées en rouge dans les localités dont les noms apparaissent : Ayelet-Hashahar, Hatzor-Haglilit, Abirim, Beit HaEmek, Birya, Kfar Vradim, Kidmat Tsvi, Harashim, Bar Yohai, Dalton, Kyriat Shmona, Carmiel, Ma’alot-Tarshiha, Ivim, Menahemia, Nahariya, Shamir, Sha’al, Meron, Kabri, Neve Ziv, Katzrin, Kefar Hananya, Manot, Yessud Haméala. Certaines de ces localités sont situées dans des zones militaires fermées par Israël depuis fin septembre, période à laquelle l’État hébreu a lancé ses premières offensives au sol.
Depuis le 23 septembre dernier, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements sur les infrastructures militaires du Hezbollah.