ECONOMIE

La Chine et l’Iran renforcent leur partenariat : Pékin est le premier acheteur de produits non pétroliers iranien

De mars à juillet, la Chine a été le premier acheteur de produits non-pétroliers iraniens devant l’Irak et les Emirats arabes unis. Pékin et Téhéran n’ont de cesse de renforcer leurs relations bilatérales, notamment grâce au commerce du pétrole.

Outre le pétrole, Pékin importe de nombreux produits non pétroliers iraniens.  D’après des informations de l’agence iranienne Tasnim, la Chine et l’Irak ont ​​été les principaux importateurs de produits iraniens au cours des quatre premiers mois de l’année civile iranienne en cours (du 21 mars au 22 juillet 2024).

Au cours de cette période, plus de 65 % des produits non pétroliers de l’Iran ont été exportés vers cinq pays : la Chine, l’Irak, les Émirats arabes unis (EAU), la Turquie et l’Afghanistan.   L’Iran a exporté 4,778 milliards de dollars de produits vers la Chine, indique le rapport, ajoutant que l’Irak, les Émirats arabes unis, la Turquie et l’Afghanistan ont importé respectivement 3,622 milliards de dollars, 2,365 milliards de dollars, 1,679 milliard de dollars et 701 millions de dollars de produits d’Iran au cours de cette période.

Ces produits non pétroliers comprennent aussi bien de l’acier, du plastique, des produits chimiques organiques que des fruits secs et du cuivre ou encore des engrais.  Malgré les sanctions, l’Iran augmente ses exportations de pétrole vers la Chine Cette relation fructueuse entre la Chine et l’Iran concernent surtout le pétrole et ce, en dépit des sanctions.

«Malgré plus de 600 nouvelles sanctions sur l’exportation de pétrole et de produits pétrochimiques, nous assistons aujourd’hui à un bond des exportations de pétrole et au recouvrement des arriérés du pays», avait déclaré l’ancien ministre iranien du Pétrole, Djavad Owji, en juin dernier. 

D’ailleurs, les exportations de pétrole iranien vers la Chine ont triplé au cours des trois dernières années, malgré les sanctions occidentales imposées à l’Iran, selon l’agence de presse iranienne privée Tasnim, qui cite un rapport de la société d’analyse de données Kepler. Après une baisse significative en 2019 et 2020, les exportations sont de nouveau en augmentation, passant d’environ 324 000 barils par jour en 2020, année au cœur d’un ralentissement mondial lié à la pandémie de Covid-19, à presque un million en 2023.

D’ailleurs, l’Iran a dépassé l’Arabie saoudite en devenant premier fournisseur maritime de pétrole vers la Chine.  Entre 2018 et 2020, les exportations de pétrole de l’Iran ont considérablement baissé après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien sous la présidence de Donald Trump.

Dans le cadre de sa politique de pression maximale, l’ancien président américain avait déclaré le «niveau le plus élevé de sanctions économiques possibles» contre l’Iran, condamnant notamment toute transaction avec le secteur énergétique de ce pays.

Cependant l’Iran a tout de même réussi à exporter massivement son pétrole en contournant les sanctions américaines par le biais notamment du transit de l’or noir iranien sous pavillon étranger.

En d’autres termes, Téhéran passe par l’intermédiaire d’un pays tiers pour acheminer la Chine. 

Pékin est le premier partenaire commercial de Téhéran depuis 2022. Leur coopération leur permet, entre autres, de contourner les interdictions liées aux sanctions américaines, dont ils sont tous deux la cible. En mars 2021, les deux pays ont ainsi signé un accord de partenariat historique d’une durée de 25 ans afin de renforcer leur alliance économique et politique de longue date.

Bouton retour en haut de la page