Agression israélienne contre l’Iran: Jusqu’où ira l’« enfant terrible » de l’Occident ?

La Dépêche — Alors que la communauté internationale multiplie les appels à la désescalade au Moyen-Orient, Israël poursuit, avec le soutien implicite de ses alliés occidentaux, une stratégie militaire agressive, tant à Gaza qu’en direction de l’Iran.
Gaza : l’horreur quotidienne
Ce mardi 17 juin 2025, avant même midi GMT, 74 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, à proximité de centres américano-israéliens censés distribuer de l’aide humanitaire.
Ces attaques s’inscrivent dans une campagne militaire menée sans relâche depuis près de deux ans, obligeant des centaines de milliers de civils à fuir continuellement sous les bombes, épuisés, affamés, sans refuge.
Le bilan humain, déjà insoutenable, approche les 60 000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants. Et pourtant, loin de s’arrêter là, Israël semble désormais concentrer ses ambitions militaires sur l’Iran.
L’ombre d’un conflit régional élargi
Le 13 juin dernier, Israël a torpillé les discussions prévues entre Téhéran et Washington sous l’égide de l’AIEA. Deux jours plus tard, dans une attaque surprise, Israël a mobilisé près de 200 avions pour frapper des cibles stratégiques iraniennes, causant la mort d’une dizaine de hauts responsables sécuritaires et scientifiques du nucléaire.
Derrière cette opération spectaculaire se dessine un projet plus vaste : affaiblir durablement l’Iran, perçu comme un obstacle à l’expansion régionale d’Israël. Une ambition soutenue, voire encouragée, par plusieurs puissances occidentales — États-Unis, Royaume-Uni et France en tête — qui partagent avec la droite israélienne une vision stratégique et idéologique du Moyen-Orient.
Deux poids, deux mesures
Les accords d’Oslo, qui incarnaient l’espoir d’une paix durable, semblent désormais relégués aux oubliettes de l’histoire. Le « droit à se défendre » invoqué par Israël masque mal une politique de domination qui bafoue les principes du droit international. La passivité, voire la complicité, des capitales occidentales face à ces violations systématiques soulève de sérieuses interrogations.
Alors que les Palestiniens sont privés de leurs terres et de leurs droits, que l’Iran est pris pour cible, que des enfants meurent dans l’indifférence générale, l’Occident se réfugie dans des discours à géométrie variable : fermeté contre certaines dictatures, silence ou soutien tacite lorsqu’il s’agit d’Israël.
Ce double standard alimente un ressentiment profond dans le monde arabo-musulman et fragilise la lutte contre l’extrémisme. Israël, décrit comme « la seule démocratie de la région », bénéficie d’une immunité médiatique et diplomatique qui lui permet de poursuivre ses opérations sans être inquiété. Y compris lorsqu’il s’agit de frappes contre des civils ou d’actions qualifiables, selon le droit international, de crimes de guerre.
Face à cette situation, la colère grandit. Vingt et un pays arabes ont déjà dénoncé les récentes attaques israéliennes contre l’Iran. Mais ces protestations auront-elles un quelconque échi auprès d’un Occident partisan?