NATIONALE

Ministre de la santé : La santé mentale occupe une importante partie système global de santé

AMI- « La santé mentale est un élément essentiel du système de santé global et il est impossible de réaliser le développement et le bien-être humain sans lui accorder de l’attention en tant qu’élément essentiel de la santé publique », a déclaré le ministre de la santé, Dr Abdallahi Sidi Mohamed Weddih, notant qu’elle a souffert de nombreux obstacles dans la société, parfois liés au concept de stigmatisation, et d’autres fois à de nombreuses idées fausses liées aux cultures sociétales locales.
Ces propos ont été tenus lors de sa supervision, mercredi soir à Nouakchott, du lancement de la première conférence internationale sur la santé mentale en Mauritanie, organisée par le Programme national de Santé mentale et neurologique et de lutte contre les addictions au ministère de la santé sous le thème « La santé mentale, culture et stigmatisation, briser les barrières en Mauritanie et dans le monde ».

Le ministre a souligné que cette journée, en plus d’être un pas vers l’enrichissement de la société avec des connaissances et des expériences internationales, représente également un engagement collectif pour sensibiliser et fournir de meilleurs soins de santé mentale à nos communautés.

Pour faire tomber ces barrières et surmonter tous les obstacles culturels et sociétaux qui entravent l’accès aux soins psychologiques intégrés, cet événement important s’inscrit dans le cadre des hautes directives de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, qui a appelé dans son ambitieux programme à donner au secteur de la santé la plus grande importance en tant que pierre angulaire du développement durable.

Il a ajouté que le gouvernement mauritanien s’est engagé à réaliser la vision globale adoptée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans ses stratégies ambitieuses visant à développer le secteur de la santé mentale à tous les niveaux et à faire en sorte que les services de santé mentale atteignent tous les citoyens partout, sans discrimination ni stigmatisation, notant que cela se fera en les intégrant dans les services de soins de santé primaires.

Pour sa part, le coordinateur du Programme de Santé mentale, neurologique et de toxicomanie, M. Mohamed Fadel Gohi, a indiqué que cette manifestation qui réunit les représentants de pays et de cultures de différentes horizons (Maroc, Tunisie, Sénégal, Niger, France, Amérique , Mauritanie), unis dans une même mission pour briser les barrières de la stigmatisation entourant la santé mentale et surmonter les défis qui empêchent les patients d’avoir accès à des soins médicaux psychiatriques intégrés.

« Nous connaissons tous les énormes défis auxquels est confrontée la santé mentale dans notre pays, du manque de ressources à la stigmatisation sociale, en passant par l’absence d’un hôpital psychiatrique dans notre pays, mais nous sommes ici aujourd’hui, avec notre détermination et notre cœur, pour redonner à cette question sa place, en soulignant tous les problèmes qui l’entravent et l’importance du soutien, des soins et de l’accompagnement pour cette juste cause nationale», a-t-il indiqué.

La représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Mauritanie, N’Diaye Faty Charlotte, a expliqué que ce forum est l’occasion de mettre en lumière un aspect essentiel de la santé publique, « la santé mentale qui affecte le bien-être des communautés dans leurs foyers et sur leurs lieux de travail », ajoutant que ce séminaire scientifique est l’occasion d’examiner les défis culturels et la stigmatisation qui empêchent encore de nombreuses personnes d’accéder aux soins et au soutien dont elles ont besoin.

La stigmatisation ancrée dans les perceptions culturelles handicape et isole souvent les personnes qui souffrent, et il est donc essentiel de changer ces perceptions pour garantir un accès équitable aux soins, a-t-elle ajouté.

Au cours de cette journée scientifique, des sujets importants ont été examinés à travers des conférences riches et des discussions significatives, abordant les aspects de la stigmatisation sociale et des facteurs culturels associés à la santé mentale, dans l’espoir que ces discussions conduiront à des recommandations utiles à présenter aux autorités compétentes.

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