Gaza : une commission de l’ONU accuse Israël de génocide

Radio France — Vingt-trois mois après le début du conflit déclenché par l’attaque du Hamas en Israël, les experts des Nations Unies accusent nommément des hauts responsables israéliens d’avoir poussé à commettre un génocide dans l’enclave palestinienne.
Une commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU accuse Israël de commettre un génocide dans la bande de Gaza, selon un rapport qu’a pu consulter la direction internationale de Radio France.
Vingt-trois mois après le début du conflit lancé par l’attaque du Hamas en Israël, les experts accusent nommément des hauts responsables israéliens, dont le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, d’avoir poussé à commettre un génocide dans l’enclave palestinienne.
Volonté d’éradiquer le peuple palestinien
D’après le rapport, 4 critères sur les 5 constitutifs retenus par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948 ont été commis.
Les actes constitutifs de génocide comprennent le meurtre de membres du groupe, les atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe, la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, les mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ou le transfert forcé d’enfants vers d’autres groupes. Selon ces experts mandatés, la conduite des opérations menées par Israël montre une volonté d’éradiquer le peuple palestinien.
Plusieurs ONG et experts ont déjà dénoncé des déclarations de dirigeants israéliens. Par l’intermédiaire de cette commission d’enquête, les Nations unies, pour la première fois, recensent les déclarations faites après le 7-Octobre, dont celles du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant ou encore celles du président Isaac Herzog.
D’autres hauts responsables pourraient également être concernés, note la commission d’enquête pour qui l’État israélien a manqué à ses obligations de prévenir le génocide et de poursuivre ceux qui l’ont encouragé.