Haut-commissaire aux droits de l’homme : le déplacement forcé des Palestiniens du nord de Gaza est un « crime de guerre »
WAFA – Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a estimé aujourd’hui jeudi, que les déplacements forcés effectués par l’armée d’occupation israélienne contre une grande partie des Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza constituent un « crime de guerre ».
Dans une déclaration aux journalistes de New York, Turk a souligné que les droits de l’homme doivent être au cœur de toutes les consultations aux Nations Unies, affirmant l’importance de cela, en particulier à la lumière des développements au Moyen-Orient.
Il a déclaré que les conclusions du dernier rapport de l’IPC de l’ONU sont « plus qu’horribles » et que le risque de famine demeure dans toute la bande de Gaza.
Le commissaire de l’ONU a ajouté : « Le monde ne peut pas permettre que cela se produise ».
Il a dit : « Israël est tenu de faciliter le flux de nourriture, de fournitures médicales et d’aide humanitaire vers Gaza conformément au droit humanitaire international, mais malheureusement, la réalité sur le terrain montre que l’aide à Gaza n’arrive pas ».
Et de poursuivre : « Il existe de sérieuses inquiétudes quant au fait que les opérations de déplacement forcé à grande échelle menées par l’armée israélienne à Gaza ne sont pas menées conformément au droit international ».
Turk a souligné que « le déplacement forcé d’une grande partie de la population du nord de Gaza constitue un crime de guerre ».
Depuis le 6 octobre, l’armée d’occupation israélienne a poursuivi son invasion terrestre dans le nord de la bande de Gaza, coïncidant avec ses frappes aériennes et ses bombardements d’artillerie contre les maisons des citoyens et les écoles abritant des personnes déplacées.
Faisant référence à la guerre au Liban, Turk a souligné que les attaques israéliennes contre les forces de maintien de la paix des Nations Unies (FINUL) pourraient également constituer un crime de guerre.
« Ces tensions déraisonnables doivent cesser. Un cessez-le-feu est indispensable », a déclaré Türk
Le 10 octobre, la FINUL a annoncé que deux soldats de la force de maintien de la paix au Liban avaient été blessés lorsque l’armée d’occupation israélienne a pris pour cible une tour de guet des forces de l’ONU au Liban.
Un jour plus tard, l’armée d’occupation a visé l’entrée principale du centre de commandement de la FINUL dans la ville de Naqoura, au sud du Liban, avec des obus d’artillerie.
Une tour d’observation de la FINUL a été touchée par un obus tiré par un char israélien, blessant deux autres soldats de l’ONU.
Concernant le ciblage des journalistes par Israël, Türk a déclaré : « Les journalistes, en particulier ceux qui travaillent dans les zones de guerre, sont des défenseurs des droits de l’homme. »
Turk a déclaré qu’ils ne pouvaient pas faire leur travail sans les journalistes et a souligné que leur protection était extrêmement importante.
La guerre génocidaire israélienne en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 a fait plus de 141 000 morts et blessés, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d’enfants et de personnes âgées.
Israël, puissance occupante, continue ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordres de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Depuis le 23 septembre dernier, Israël a étendu la portée du génocide à la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, par des raids aériens d’une violence et d’une intensité sans précédent. Il a également lancé une invasion terrestre dans le sud, ignorant les avertissements et résolutions internationaux de l’ONU.