Le président sénégalais : « la presse locale est confrontée à une crise économique dangereuse »
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a demandé que des mesures soient prises pour revitaliser la presse locale, confrontée à une grave crise économique.
L’appel du président sénégalais intervient quelques jours après que les organisations de médias aient appelé à une grève sous le slogan « Une journée sans presse » pour alerter sur les difficultés économiques rencontrées par les organisations de médias, notamment les mesures fiscales imposées par le gouvernement, qui pourraient conduire à leur faillite.
Dans un communiqué de presse, le président sénégalais a souligné que la situation générale de la presse locale mérite « une attention particulière » et « des mesures appropriées pour redresser la situation ».
Face à cette situation, le Président Diomaye Faye a demandé au gouvernement de veiller à la pleine application de la loi sur la presse, et au bon fonctionnement des organes de presse dans un esprit d’ouverture et de concertation en vue de respecter les cahiers de charges signés.
De nombreux médias sénégalais se sont mis en grève pour protester contre les mesures fiscales qui menacent leur survie, notamment le « gel des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôts, la « saisie du matériel de production » et la « résiliation unilatérale et illégale des contrats de publicité ».
Le secteur des médias sénégalais est depuis longtemps confronté à des difficultés économiques qui ont été exacerbées par un système fiscal qui asphyxie les entreprises de presse et contraint certaines d’entre elles à licencier des employés. Selon la presse locale, les dettes accumulées par les médias sénégalais à l’endroit du trésor public sont estimées à 40 milliards de francs CFA, soit environ 61 millions d’euros.